C’est l’amour que Mandela a choisi
C’est l’amour que Mandela a choisi
Cet article est ma contribution à l’édition de décembre du festival “à la croisée des blogs“ organisé par Maxime du blog Heureux dans sa vie. Le thème de ce mois que nous propose Maxime dans son article de présentation est “l’amour“.
Dans mes formations de coach et de PNL, un des enseignements qui m’a marqué et que j’ai particulièrement retenu, c’est celui en relation avec les mentors. Ce concept de mentor est très lié au développement personnel : le mentor est un guide, un personnage qui nous inspire par son vécu admirable et sa grande sagesse.
En PNL, il existe un protocole qui s’appelle le modèle des mentors permettant au sujet d’adopter une nouvelle approche ou attitude, un nouveau point de vue ou comportement par rapport à une situation problématique.
Le praticien lui demande d’identifier 3 mentors qui vont l’aider à résoudre son problème. Le sujet incarne successivement chaque mentor et se dit à lui-même le message que chacun délivre à propos du problème. Puis il identifie le message commun issu des messages respectifs des 3 mentors.
Nelson Mandela, un mentor
Un personnage célèbre dont on a parlé récemment et qui peut servir avantageusement de mentor à chacun d’entre nous que ce soit dans un tel protocole comme dans la vie de tous les jours, c’est Nelson Mandela.
Voila un homme avec un grand H, qui aurait pu avoir un tout autre destin après des années de lutte, d’opposition et de prison dans l’île de Robben Island.
En effet, dans le début des années 60, alors que son parti l’ANC est interdit, Mandela s’engage dans une lutte armée, mène une campagne de sabotage contre les installations publiques et est considéré par beaucoup d’observateurs et notamment par le gouvernement américain durant des décennies comme un terroriste.
Ce n’est qu’en 2008, que George W. Bush raye officiellement Mandela et les membres de l’ANC de la liste américaine des terroristes (Terrorist Screening Database).
On aurait pu penser qu’un tel homme, ayant été rejeté, ayant pris les armes après avoir tenté en vain une lutte pacifique, ayant subi 27 ans de prison dans des conditions particulièrement difficiles (il a perdu en partie la vue dans les travaux forcés dans la poussière et en plein soleil), aurait pu accumuler frustrations et rancœur, et poursuivre un combat d’opposition agressive, voire même de vengeance.
Au lieu de ça, une fois libre, entre la haine et l’amour, il a choisi l’amour. Il a voulu la réconciliation entre les noirs et les blancs.
Personne n’y croyait
A sa libération, en 1990, personne en Afrique du sud ne devait croire que c’était possible.
Trois ans après, il reçoit avec de Klerk le prix Nobel de la paix pour avoir mis fin au régime de l’apartheid. Puis, en 1994, Mandela devient le 1er président noir d’Afrique du Sud.
Pour parvenir à la réconciliation entre blancs et noirs, Mandela, pendant ses années de prison, trouve la solution : le dialogue et la négociation. “Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé.”
C’est dit. Pour aboutir à une solution acceptable par les deux parties, il faut se parler. Et pour se parler, il faut aimer l’autre.
Cet amour n’est possible qu’à partir du moment où on accepte la situation à 100%.
Un certain détachement d’abord par rapport à la situation. La Gratitude Attitude. L’acceptation totale. Ensuite, on se met dans une énergie d’amour. Et l’amour est plus fort que tout.
Et c’est l’amour que Mandela a choisi
Le film de Clint Eastwood, Invictus (du nom du poème préféré de Mandela qu’il lisait à ses codétenus) décrit très bien cette méthode Mandela pour unifier le peuple sud-africain autour de son équipe de rugby, qui était jusqu’alors symbole uniquement des blancs, lors de la coupe du monde de 1995.
Beaucoup de situations sont problématiques car conflictuelles. Dans notre vie, nous y sommes confrontés et nous faisons rarement le bon choix. C’est-à-dire que nous restons sur nos positions, nous sommes persuadés d’avoir raison, d’être dans notre bon droit. Nous n’acceptons pas ce qui, pour nous, vient de l’autre. La relation s’envenime et ne trouve aucune issue.
Inspirons-nous du modèle de Mandela. Acceptons la situation à 100%, remercions de nous y trouver, et plongeons-nous dans une énergie d’amour. C’est la seule solution. C’est juste.
Regardez sur cette vidéo la joie et le sourire rayonnant de Mandela qui danse sur “Asimbonanga”. N’est-ce pas la preuve flagrante qu’il a fait le bon choix ?
Qu’en pensez-vous ?
Avez-vous des mentors qui vous inspirent ?
Choisissez-vous l’amour ?
Merci de laisser votre commentaire.
Bonsoir Jean,
L’amour est plus fort que tout, comme tu le dis.
Je suis certaine que c’est vrai, mais ce n’est pas évident d’être toujours dans l’amour. Pour y arriver, on doit vraiment en avoir conscience tout le temps. Et dans chaque situation où l’on a tendance à s’emporter et à oublier de rester dans l’amour, c’est un test qui nous vient du divin, de l’univers , de la vie, etc. (appelle ça comme tu voudras) pour nous permettre d’acquérir de l’amour, de la patience, de la tolérance. Tout ce qu’il y a autour de nous est là pour nous permettre d’acquérir des qualités et l’amour est au sommet de tout.
Pour ma part, je dois te dire que je ne réussis pas tous les tests, bien au contraire, mais j’ai de plus en plus de conscience et j’acquiers petit à petit de la patience.
Des mentors, je n’en ai pas. Comme disait Panache Desai (et je ne le cite pas), il faut être son propre gourou et son propre disciple. Par contre, je trouve beaucoup de gens tellement inspirants, surtout du côté anglophone, et j’aime écouter ce qu’ils disent et je travaille sans relâche à m’améliorer.
Amicalement,
Sco!