Personne n’est parfait
Personne n’est parfait
“Personne n’est parfait”, tout le monde connait cette expression du bon sens populaire qu’on prononce souvent en réponse à une critique négative sur les capacités d’une personne.
( “Eloge de l’imperfection”, tel est le thème du festival
( “A la croisée des blogs” proposé ce mois-ci par Régis,
( du blog “Moment présent”. Cet article y contribue.
( Régis lance le sujet de cette édition d’août dans son
article de présentation.
A priori, la perfection, de même que l’idéal, n’existe pas chez les humains.
Quoique….
Définition de parfait
Si on prend la définition que donne le Petit Robert du qualificatif “parfait” : “qui est au plus haut dans l’échelle des valeurs, tel qu’on ne puisse rien concevoir de meilleur”, on peut considérer que la perfection est bien de ce monde.
Un violoniste virtuose est capable d’une exécution parfaite d’une partition musicale. Une sculpture telle que “la victoire de Samothrace” ne peut paraître que parfaite.
Source de l’image : Musée du Louvre
Un athlète gagnant le 100 mètres, fait une course parfaite. Tous les mouvements réalisés par le sportif, démarrage des starting-blocks, accélération, rythme coordonné et finish pour franchir la ligne d’arrivée sont réellement parfaits. Les figures incroyables dessinées dans le ciel par la Patrouille de France sont parfaites.
En réalité, ce n’est jamais l’homme qui est parfait, c’est le résultat de ses actions, de ses gestes, de ses performances. D’ailleurs l’homme parfait, s’il existait, aurait une vie d’un ennui mortel : Omniscient, clairvoyant et polycompétent tel Dieu, rien ne le surprendrait et son existence serait d’un insipide déterminisme dès sa naissance.
De la même façon, la perfection qui fascine, existe dans la nature quand elle est synonyme de beauté : le vol majestueux d’un rapace, la belle plastique du corps d’un être humain, le ballet astronomique des planètes et des étoiles, etc.
Eloge de l’imperfection ?
Alors comment peut-on faire l’éloge de l’imperfection ?
L’imperfection humaine se caractérise quand les résultats ne sont pas parfaits, c’est-à-dire quand on n’obtient pas ce qu’on voulait, quand on ne réussit pas, quand on échoue.
On pourrait dire que les erreurs, les échecs sont la conséquence de nos imperfections.
A ce moment-là, l’imperfection peut se révéler intéressante. En effet, l’échec est formateur. C’est une expérience enrichissante de laquelle on apprend.
L’échec est une chance
J’ai écouté récemment une interview de David Laroche, qui démontrait que l’échec est une chance, et souhaitait aux auditeurs, à la fin de l’entretien, d’obtenir de nombreux échecs.
Je partage son point de vue. Comme il le rappelait, tous ceux qui ont connu une fabuleuse réussite, les Walt Disney, Steve Jobs, Henry Ford, etc, ont commencé par accumuler les erreurs et les échecs. Ils les ont analysés, ont beaucoup changé leur façon de voir et d’agir, et ont fini par découvrir leur chemin du succès longtemps après.
L’idée, ce serait donc de louer l’imperfection pour parvenir à la perfection. C’est un peu curieux comme démarche, mais pourquoi pas.
L’imperfection est peut-être nécessaire mais n’est pas suffisante pour réussir.
D’autres qualités, si j’ose dire, sont indispensables pour y arriver.
L’imperfection est inutile si on reste passif, si l’on ne veut pas justement s’améliorer. Et améliorer tout ce qu’on fait pour obtenir le résultat souhaité. Il faut donc, en plus de l’imperfection, être motivé, déterminé, positif.
Considérer ses imperfections positivement et les accepter, même si ce n’est pas facile, est une question de point de vue pragmatique, afin de les exploiter dans la bonne direction.
Si on ne les accepte pas, si on ne prend pas le recul nécessaire, on ne peut pas avancer.
Non au perfectionnisme
Il faut aussi savoir se satisfaire des résultats que l’on obtient sans se focaliser sur les petits détails, sinon ça tourne au perfectionnisme qui est une perte de temps, n’aboutit à rien, voire à de la frustration quand on constate que, de toutes façons, on n’arrivera pas à atteindre la perfection.
On ne l’atteint jamais
D’ailleurs, on ne l’atteint jamais cette perfection, sauf peut-être après la mort. Et l’atteinte de la perfection n’est pas un but en soi dans la vie.
C’est pourquoi, qu’on fasse l’éloge ou pas de l’imperfection, elle est là et il faut la considérer en tant que telle.
C’est elle que l’on découvre chez ses parents quand on devient adulte, c’est elle qui peut nous faire progresser sur notre chemin de vie, quand on l’appréhende avec lucidité, car comme le dit le philosophe Alexandre Jollien dans “Eloge de la faiblesse”, “… je découvre que l’on ne naît pas homme, on le devient et que cette aventure n’est pas sans joie.”
Qu’en pensez-vous ?
Pensez-vous qu’il faut louer l’imperfection ?
Merci de laisser votre commentaire.
Salut,
Je lis ton article suite à l’avoir découvert sur l’événement à la croisée des blogs de ce mois d’août.
Et pour y répondre :
Je suis tout à fait d’accord lorsque tu dis que les erreurs sont formatrices. En effet, si on cherche toujours à ne jamais échouer, à ne jamais commettre le moindre faux pas, on en oublie de vivre.
De plus, comme un proverbe japonais le dis :
“Le succès, c’est tomber 7 fois, se relever 8”
Les erreurs font donc parti de la réussite ! Personne ne peut avancer sans jamais en faire, ou, comme dit plus haut, cette personne en oubliera de vivre.
Au plaisir de te lire,
Hugo.