Pourquoi êtes-vous si négatif ?
Pourquoi êtes-vous si négatif ?
Cette question un peu provocatrice, ne s’adresse pas à vous, vous l’avez compris, mais à une bonne partie de l’humanité.
Et je la reformule ainsi :
Pourquoi la plupart des gens sont-ils négatifs ?
Pourquoi la plus jolie des jeunes filles va-t-elle se trouver moche ?
Parce qu’étant adolescente, elle avait des boutons d’acné juvénile sur le visage, qui lui étaient insupportables, parce qu’elle enviait la jolie et douce peau de bébé de ses copines du lycée, parce qu’elle subissait ce véritable enfer qui lui « bouffait » littéralement son existence à longueur de temps.
Cette période de sa vie a eu beaucoup d’influence sur la construction de sa personnalité, sur la fabrication de ce complexe. Les petites phrases répétées en boucle dans sa tête, telles que « je suis moche », « je suis grosse », « j’ai des seins trop petits », « j’ai des pieds trop grands », etc… se sont tellement incrustées dans les circuits neuronaux de son cerveau, qu’elles sont devenues pour elle des certitudes. Alors qu’objectivement, aujourd’hui, tout le monde est unanime pour dire qu’elle est jolie.
Pourquoi ce jeune homme est-il persuadé qu’il va rater son examen d’entrée aux Beaux-arts ?
Parce que, quand il était petit, son père qu’il admirait par-dessus tout, qui était professeur agrégé de lettres classiques, n’a jamais vraiment cru en lui, parce qu’à chaque fois qu’il lui montrait, avec une certaine fierté, sa rédaction, son papa lui disait que c’était nul, qu’il n’arriverait jamais à rien.
Lui qui, enfant, se passionnait pour la littérature, pour le dessin, pour la peinture, et sentait qu’il avait une prédisposition pour une telle carrière artistique, n’a enduré que des obstacles, que des freins, venus de ses proches, qui ont fini par lui faire croire qu’il en était incapable. Cette phrase « tu n’arriveras jamais à rien » prononcée comme un leitmotiv par son père à chaque fois que l’enfant puis l’adolescent avait une initiative créatrice, fut particulièrement destructrice.
Cette croyance négative s’est ancrée en lui pendant toutes ces années, et a produit sur lui un travail négatif. La phrase « tu n’arriveras jamais à rien » s’est transformée au fil du temps, en une injonction, un ordre dans sa tête. Aujourd’hui qu’il est un jeune adulte, qu’il a persévéré malgré tout dans une voie qu’on lui disait sans issue, il est rongé par le doute, il n’a pas confiance en ses capacités, et imagine déjà son futur échec. A ces émotions négatives, s’ajoute, cerise sur le gâteau, la question qu’on n’a pas manqué de lui poser et qui le taraude : « mais de quoi vas-tu vivre ? comme un intermittent du spectacle ? »
Pourquoi ce quadragénaire pense-t-il qu’il n’a jamais de chance dans sa vie ?
Parce qu’à sa naissance, le cordon ombilical s’est entouré autour de son coup, et que tous les médecins l’avait condamné, et pensaient qu’il ne survivrait pas bien longtemps.
Parce qu’à l’âge de 1O ans, il a eu un accident de voiture qui l’a immobilisé pendant une année entière, alors que ses parents n’ont eu aucune égratignure.
Parce que juste après sa rééducation, il a voulu faire du judo, et que dès la seconde séance, il s’est fait une luxation de l’épaule.
Parce qu’un peu plus tard, à l’âge de 12 ans, quand il était en colonie de vacances avec ses meilleurs copains, les murs du box de son dortoir se sont effondrés sur son lit, sans qu’on ait trouvé une cause logique à cet évènement.
Ses amis, son entourage, ses frères et sœurs, ont toujours été très proches de lui, ses parents très affectueux l’ont beaucoup soutenu.
Seulement voilà, sa légende de « l’être humain qui n’a jamais de chance » s’est forgée à partir de là, et n’a cessé de se renforcer à la suite des petits ou gros pépins qu’il a eus dans sa vie. A tel point que, quand il avait des succès, des bonnes notes à l’école, sa ceinture noire de judo, son bac avec mention bien, sa réussite aux concours d’entrée aux grandes écoles, la rencontre de son adorable épouse avec qui il vit toujours, personne, absolument personne n’a émis l’idée apparemment saugrenue que, peut-être, finalement, après réflexion, c’était parce qu’il avait un minimum de chance.
Lui-même, est persuadé qu’il n’a « jamais eu de chance, que c’est le destin, c’est comme ça, que toutes les tuiles, c’est pour sa pomme ». Il joue au loto, au tiercé depuis des années tout en croyant pertinemment que, de toutes façons, il ne gagnera jamais puisqu’il n’a pas de chance. Il a cette attitude passive, ce comportement fataliste, et tous les nouveaux soucis ou problèmes qu’il peut rencontrer, – en réalité comme tout un chacun – ne font que renforcer sa légende auto-entretenue, et cette croyance négative.
Pourquoi donc certaines personnes sont-elles négatives ?
Ou plutôt pourquoi ont-elles des idées ou des pensées négatives, des comportements négatifs, des croyances négatives, des émotions négatives.
Parce qu’il y a ces différents processus qui se répètent au fur et à mesure de la vie et s’auto-entretiennent en boucle.
Les croyances négatives
Vous voyez bien que ces croyances – le terme est bien choisi car il désigne ce que croit l’individu comme étant pour lui une certitude – quand elles sont négatives, sont limitantes, destructrices, handicapantes. Elles nous empêchent d’aller de l’avant, nous freinent dans l’action, nous enlèvent toute perspective, nous obsèdent et nous aveuglent jusqu’à la pathologie.
Et vous, comment vous sentez-vous, comment vous voyez-vous ? négatif ou positif ?
Dites-moi quelles sont ou quelles ont été vos croyances. Entendez-vous en vous depuis votre enfance des petites phrases qui vous minent ? Quelles sont ou ont été vos pensées négatives répétitives ? Qu’est-ce qu’elles provoquent en vous ? Vous reconnaissez-vous parmi les trois exemples ci-dessus ? Reconnaissez-vous des personnes de votre entourage ?
Bonjour Jean,
Il est vrai que les croyances et l’état d’esprit créent notre réalité, qu’on en soit conscient ou non. Cette idée est de plus en plus répandue et connue chez les gens «éveillés». Quand on en prend conscience, il devient de plus en plus facile de choisir son état d’esprit et, par conséquent, sa réalité. Il fut un temps où je me sentais plutôt négative et mal sans bonne raison. Maintenant, avec du cheminement, des ateliers, des prises de conscience, de la lecture, des conférences et j’en passe, j’ai réalisé qu’il suffisait de me dire «je choisis de me sentir bien» pour voir une amélioration dans mon état d’esprit. Je suis loin de l’illumination, mais j’avance pas à pas! grâce à des gens inspirants comme Wayne Dyer, par exemple!
Bonne continuation!
On a toujours de besoin de personnes comme toi pour rester bien aligné avec la vie!
Sco! 🙂